Ma découverte de la naturopathie: un moyen de me réparer ?

delphineheurtevin
2 avr.
3 min de lecture

A quelques jours du transfert d'embryons pour la FIV DO.

Comme expliqué dans le dernier post du blog, j'apprends par ma gynéco qu'il vaut mieux arrêter les FIV. La prochaine option qui s'offre à moi pour devenir mère, c'est selon elle, le don d'ovocyte.

A ce moment même, c'est inenvisageable pour moi.

J'apprends au même moment que je vais intégrer une école de naturopathie. J'ai enfin un projet qui me tiens à cœur (autre que le projet bébé j'entends!), le sentiment d'avoir trouvé ma voie, ce truc qui va me faire vibrer et pour longtemps.

L'apprentissage naturopathique

En septembre, j'intègre l'école AESCULAPE qui à l'époque avait une antenne à Lyon. Je découvre, un autre monde, de nouvelles personnes, un autre mode de pensée à tous les niveaux. Et j'adore ça!

J'absorbe tout ce que j'apprends, anat-physio, les piliers de la naturopathie, nutrition, phytologie, aromatologie... et j'applique tous les grands principes, j'ai vraiment eu l'impression d'ouvrir la boite de Pandore.

Je tente l'expérience des bains de sièges froids, j'exclue le gluten, le lactose, je réduit les protéines animales (déjà moins présentes quand même), j'intègre des huiles végétales riches en oméga-3, je fais un jeûne d'une semaine, je tente des cures de plantes, je me pose milles questions auxquelles je n'ai pas de réponses ( et c'est normal, je n'ai pas fini ma formation!)

Je vis le projet à fond, je m'imprègne du savoir et mets des choses en place, dans l'espoir qu'un petit être se niche au creux de mon ventre, parce que je fait tout comme il faut non?

Pendant tout ce temps, j'expérimente, je teste, je cherche à mettre toutes les chances de mon côté pour booster ma fertilité.

Avec quand même ce petit côté têtu de ne pas vouloir me faire accompagner. Non pas que je pensais savoir mieux que les autres, non.

Mais j'avais besoin d'expérimenter, d'aller au bout des choses, en espérant que le résultat en sortirait positif.

Quand tout semble stagner : le poids de l’attente

Sauf qu’en tant que future accompagnante, je perds de vue l’intérêt d’avoir un regard extérieur. Un regard qui permet de prendre du recul, de poser les bonnes questions, de remettre de l'ordre dans un parcours parfois chaotique.

Il me manque du recul… et aussi de l’expérience.

Le déclic : quand le destin me met à l'épreuve

Pendant ces années d’expérimentation, toutes mes amies tombent enceintes. Certaines ont un, deux voire trois enfants.

Puis, un jour, c’est l’annonce de trop. Celle qui te secoue de l’intérieur, tel un tremblement de terre. Tu es infiniment heureuse pour la personne, mais un sentiment d’injustice grandit en toi.

Pour replacer le contexte, je suis à un an et demi de formation, soit la moitié du cursus. Toujours pas de test positif, mais du changement dans l’air.

Mon compagnon (devenu mon mari 😉) trouve un emploi à côté de ma ville natale, Besançon. Il accepte, nous vendons notre appartement en quelques jours. Je quitte mon travail pour le suivre et reviendrais sur Lyon pour mes jours de formation.

Et c’est à ce moment-là que j’apprends cette nouvelle grossesse dans mon entourage.

Mon cœur saigne. L’attente, l’injustice, l’impuissance face à un projet qui stagne pendant que les autres avancent.

Cette attente me semble interminable. Je me mets à réfléchir au don d’ovocyte…traversée par un sentiment d'urgence.

Et maintenant ? Une réflexion sur le don d’ovocyte

Ce cheminement m’a fait comprendre que l’on n’a pas toujours la main sur tout. Qu’on ne peut pas toujours "tout bien faire" ou "croire que l'on fait bien" et attendre un résultat immédiat et surtout CELUI qu'on attends.

Mais surtout, j’ai compris à quel point l’accompagnement est essentiel. Un regard extérieur pour aider à poser un cadre, clarifier ses besoins et avancer avec plus de sérénité.