Le cycle ovulatoire est au cœur de la fertilité féminine. Il régule la libération des ovocytes et influence les conditions propices à la conception. Mais pour que tout fonctionne harmonieusement, un équilibre hormonal est essentiel. Un cycle hormonal perturbé peut rendre la conception difficile, c’est pourquoi il est crucial de comprendre son fonctionnement et d’adopter des méthodes naturelles pour le soutenir.
Comprendre les différentes phases du cycle et leur importance dans la fertilité
Le cycle ovulatoire se décompose en 4 étapes. Habituellement, le cycle se présente avec comme premier évènement les menstruations. Mais, nous considérons ici les menstruations comme une conséquence des cascades hormonales qui interviennent pendant le cycle, c’est pour cette raison qu’elles seront présentées comme la dernière phase du cycle.
Phase folliculaire (du jour 1 aux environs du jour 14) :
Lors de cette étape qui se situe au jour 1 du cycle, l’hypothalamus augmente sa sécrétion de GnRH (Gonadolibérine). Cette hormone va stimuler l’hypophyse qui répond en sécrétant de la FSH (hormone folliculo-stimulante) qui va stimuler les ovaires.
Une dizaine de follicules par ovaires vont être sensible à cette stimulation et synthétiseront des œstrogènes, leur permettant de croître et maturer.
Durant cette phase, la muqueuse utérine va multiplier ses cellules pour s’épaissir et permettre la production de mucus cervical fertile dans le col de l’utérus.
Un bon équilibre hormonal pendant la phase folliculaire est essentiel pour assurer une ovulation de qualité.
Phase fertile ovulatoire (environ au jour 14) :
Sur la vingtaine de follicules stimulés précédemment, un seul prendra l’ascendant sur les autres, celui qui sera le plus sensible à la FSH. Celui-ci va augmenter petit à petit sa sécrétion d’œstrogènes passant d’un effet modulateur à un haut niveau de concentration envoyant le message à l'hypophyse qu’il est prêt pour l’ovulation.
L’axe hypothalamo-hypophysaire déclenche une production massive de LH, que les récepteurs à la surface du follicule vont recevoir pour le préparer à l’ovulation. Le follicule « lutéinisé » se transforme en corps jaune et se met à produire de la progestérone (hormone pour la gestation). Quelques heures plus tard, le follicule va se rompre pour libérer l’ovocyte qui sera aspiré par les trompes de Fallope. Il y vivra entre 12 et 24h.
En parallèle, avec les hauts niveaux d’œstrogènes sécrétés, le mucus cervical va devenir de plus en plus fluide, jusqu’à en devenir glissant. La femme pourra ressentir une sensation humide à la vulve, lui indiquant que l’ovulation est imminente. Cette glaire permettra aux spermatozoïdes de vivre plus longtemps et d’accéder plus facilement jusqu’à l’ovule.
On dit que ces deux premières phases durent 14 jours en moyenne, mais cela reste une fourchette variable, la régularité du cycle pouvant être influencé par un stress intense et/ou chronique, une fatigue importante ainsi que d’autres facteurs. Dans la vie courante, il est difficile de prévoir exactement l’ovulation, le mieux étant d’observer les signes avec une méthode d’observation du cycle.
Phase lutéale (du jour 14 à la fin du cycle) :
Le follicule vidé de l’ovocyte va se transformer en corps jaune et produire de l’œstradiol et de la progestérone pendant 5 à 7 jours en attendant un signal de fécondation (hormone Beta HCG produite par le placenta).
Pendant ce temps, le col va se refermer et le mucus cervical s’épaissir sous cette action. L’endomètre arrête sa croissance pour s’enrichir de nouveaux vaisseaux sanguins et de nutriments pour accueillir un embryon.
Sans signal d’implantation les 7 jours suivants, la dégénérescence du corps jaune commence, les taux de progestérone chutent plus rapidement que les d’œstrogènes. Le corps jaune se transforme en corps blanc.
La phase lutéale est rarement toujours la même en fonction des femmes mais elle est globalement stable d’un cycle à l’autre. Une phase lutéale « normale » dure de 11 à 16 jours.
Un déficit en progestérone peut entraîner des cycles irréguliers ou des fausses couches précoces.
Les menstruations :
Sans grossesse, et sous l’effet de la chute hormonale induite par la mort du corps jaune, la muqueuse utérine va desquamer et s’éliminer par la vulve. Ce sont les menstruations, appelées plus communément : les règles.
Elles sont constituées de sang, de débris d’endomètre, de glaire cervicale, de bactéries et microorganismes.
Il s’agit donc de la résultante d’un cycle où il n’y aura pas eu fécondation. Elles reflètent la fin d’un processus ovulatoire bien que l’on considère les règles comme l’événement qui fait démarrer le cycle.
Il s’agit en réalité d’un phénomène annexe, qui se produit en même temps que le début de la danse hormonale qui s’apprête à jouer encore une fois la même chorégraphie.
Alimentation et fertilité : Les nutriments clés pour soutenir un cycle hormonal sain
L’alimentation joue un rôle majeur dans la régulation hormonale. Certains nutriments sont particulièrement bénéfiques pour la fertilité :
Zinc : Essentiel pour la production d'hormones comme la progestérone et pour la santé des ovaires. On le trouve dans les huîtres, les viandes (rouges, volailles), les poissons, les légumineuses, les graines de citrouille, les noix et les œufs.
Magnésium : Contribue à la gestion du stress et à l'équilibre hormonal en soutenant la production de progestérone. Les épinards, les amandes et le chocolat noir sont riches en magnésium.
Oméga-3 : Ces acides gras essentiels réduisent l'inflammation et améliorent la qualité des ovules. Les poissons gras, comme les maquereaux, sardines, harengs, anchois, les huiles végétales de première pression à froid qui se conservent au frigo (chanvre, lin, cameline) sont d'excellentes sources.
Vitamine B6 : Soutient la production de progestérone et aide à réduire les symptômes prémenstruels. On la trouve dans les bananes, les pois chiches et les volailles.
Fer : Indispensable après les règles pour compenser la perte de sang et pour la santé ovarienne. Viande rouge, œufs, spiruline, lentilles et les épinards sont des sources de fer.
Soutien naturopathique pour équilibrer les hormones
La naturopathie offre de nombreuses approches pour soutenir la fertilité de manière naturelle. Les techniques de gestion du stress seront à privilégier avant même un conseil en phyto.
Techniques de gestion du stress : Le stress est un grand perturbateur du cycle ovulatoire, c'est un des premier facteur qui nuit à la fertilité. Le cortisol, qui nous permet de faire face en situation de stress, quand il est sécrété depuis trop longtemps, influe sur le cycle. Provoquer un état de détente sera le meilleur moyen de réduire le cortisol. Chacun.e choisira la discipline qui lui convient: yoga du rire, respiration profonde, méditation, techniques de massage…
Soutien du Foie: C'est une étape essentielle lorsqu'on essaie de concevoir, car il joue un rôle clé dans la détoxification du corps et la régulation hormonale.
Le foie métabolise les hormones sexuelles, telles que les œstrogènes et la progestérone, permettant de maintenir un bon équilibre hormonal. En cas de surcharge, le foie peut mal éliminer l'excès d'hormones, ce qui peut entraîner des déséquilibres hormonaux, perturber le cycle menstruel, et affecter la fertilité.
De plus, la prise de pilule sur plusieurs années induit des carences en micronutriments nécessaire au processus de détoxification de ceux-ci, notamment concernant l’étape de la méthylation (carences en vitamines B6, B9 et B12, vitamine E et C, sélénium, zinc, magnésium, CoQ10 et glutathion.)
Heureusement, il existe des techniques simples, peu onéreuses et à la portée de toutes et tous comme : l'utilisation de la bouillotte;-)
Le soir, faites chauffer votre bouillotte dans votre cuit-vapeur ou au micro-ondes si vous avez une bouillotte en grains, la température ne doit pas excéder 40 degrés. Apposez là, à droite sur vos côtes, pendant 20 min, posez-vous, profitez en pour lire, relaxez-vous, le petit plus, ça vous réchauffe lors des longues soirées d'hiver!! A faire pendant au moins 3 semaines.
Les plantes: je ne pouvais pas ne pas en parler ici, mais j'aimerais surtout vous sensibiliser sur le point suivant: les plantes sont de précieuses alliées mais elles ne doivent pas être utilisées à la légère.
Il y a de nombreuses plantes qui aident à détoxifier le foie, ou encore à rééquilibrer les hormones. Mais pour cela, il est primordial de connaître votre profil hormonal et votre niveau d'énergie. Si on vous conseille une cure d'artichaut au printemps alors que vous êtes épuisée dès le matin, fuyez!!
Faites vous accompagner!
Quelque soit la discipline que vous choisirez, entourez vous de personnes compétentes et bienveillantes qui feront tout pour vous accompagner au mieux dans vos objectifs. On peut parfois se sentir perdue, seule, avoir envie d'essayer pleins de choses différentes quitte à s'éparpiller. Se faire accompagner, c'est avoir une feuille de route claire sur ce que l'on doit faire, c'est rassurant et cela vous aide à avancer de façon ciblée.
Vous l'aurez compris, pour optimiser votre fertilité, il est essentiel d’adopter un mode de vie équilibré. Une alimentation riche en nutriments essentiels, le soutien avec des plantes adaptées, et une gestion efficace du stress sont autant d'éléments qui peuvent favoriser un cycle hormonal sain.
N’oubliez pas que chaque femme est unique : un accompagnement personnalisé, notamment avec une approche naturopathique, peut vous aider à comprendre et à soutenir votre corps dans ce processus.
Pour prendre RDV avec votre naturopathe spécialisée en fertilité & Equilibre hormonal à Besançon: https://www.delphineheurtevinnaturopathe.com/
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