Raconter mon histoire, mon parcours FIV ? Pourquoi ?
À vrai dire, je ne sais pas. Quand j’entends vos récits, vos parcours, je me dis parfois que le mien était « facile ». Non pas que je n’en ai pas souffert ou que je minimise mon vécu, mais vos témoignages à vous me donnent des frissons à chaque fois. Vous avez une force tellement grande et une capacité à ne rien lâcher qui m’inspirent et m’impressionnent profondément.
Mais revenons à mon partage…
Mes débuts en PMA
Pour vous la faire courte, je commence la PMA en 2018.
Après deux ans d’essais infructueux, une hystérosalpingographie et quelques mois sous Clomid, toujours rien.
On m’oriente donc vers une gynécologue spécialisée en PMA.
Analyses, bilan hormonal, et le verdict tombe : insuffisance ovarienne prématurée.
Sur le coup, je ne comprends pas trop ce que cela signifie ni les conséquences que cela peut avoir sur ma santé et mes chances de maternité.
J’essaie de récupérer d’un état de fatigue intense, accumulé sans que je m’en rende compte, tout en étant en plein bilan de compétences après une période de chômage. Je me dis que c’est le bon moment pour débuter ce parcours, car je suis disponible.
FIV classique : premier échec
Mai 2018 : Première stimulation pour une FIV classique.
Après quelques mois de complémentation en DHEA, les résultats ne sont pas là.
Je découvre les protocoles (pas simples au début !), les horaires précis pour les injections…
Je décide de me faire les piqûres moi-même pour rester autonome et éviter de dépendre de quelqu’un qui pourrait me faire rater l’horaire.
Les contrôles se passent bien, et on planifie tout : déclenchement, prélèvement de sperme de Monsieur, ponction en ambulatoire.
Douche froide.
Aucun embryon fécondé, donc pas de transfert.
GAME OVER. Retour à la case départ, avec une bonne dose d’hormones et une anesthésie générale dans les pattes.
FIV ICSI : le marathon des tentatives
Octobre 2018 : Première FIV ICSI. Stimulation, ponction, transfert… Pas de grossesse.
Janvier 2019 : Deuxième FIV ICSI, avec un nouveau protocole. Même résultat.
Mai 2019 : Troisième FIV ICSI, mais cette fois, la stimulation donne seulement deux follicules.
La FIV se transforme en insémination artificielle. Faux positif… Pas de grossesse.
L’annonce du don d’ovocytes
Après cette troisième tentative, ma gynécologue m’appelle pour me dire que je devrais arrêter les FIV.
Les stimulations ne fonctionnent pas. Elle m’oriente vers le don d’ovocytes.
Je m’effondre.
Je ressens une immense injustice : avoir tout fait bien, avoir enduré ces traitements hormonaux, les anesthésies générales, les espoirs et les déceptions, et n’avoir rien en retour. J’ai l’impression d’avoir perdu le contrôle de mon corps, de ne plus l’habiter pleinement.
La pause pour me recentrer sur moi
Je décide de tout mettre sur pause. Je me concentre sur moi-même, sur mon avenir professionnel.
Pendant cette période, la naturopathie se dévoile à moi comme une évidence. Cela m’a pris plus d’un an pour sauter le pas, postuler dans une école, une seule.
En juin, j’apprends que je suis acceptée dans cette école sélective.
Je me raccroche à ce nouveau projet, comme un nouveau départ.
To be continued…
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